La Zone de libre-échange africain (Zlec) a été lancée officiellement ce dimanche 7 juillet à l'occasion du sommet de l'Union africaine à Niamey (Niger). A terme, l'idée est de permettre l'émancipation économique du continent en favorisant au maximum les échanges entre pays africains. Mais les défis sont multiples. Entretien avec Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur, aujourd'hui chercheur à l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).
TV5MONDE : L'Afrique lance aujourd'hui ce qui devrait être la plus grande zone de libre-échange au monde. Quel est son intérêt pour le continent ?
Pierre Jacquemot : La Zlec lancée aujourd’hui renvoie à un projet très ancien qui remonte aux années 60 et à ce que l’on appelait à l’époque le panafricanisme, avec ses hérauts comme Kwame Nkrumah le Ghanéen. Le rêve d’une Afrique du Caire à Johannesburg et de Dakar à Djibouti. C’était ce souhait d’organiser une vaste Union africaine avec un volet économique dans lequel il était question de libre-échange des marchandises, des services, des personnes, des capitaux. L’intérêt est de sortir de marchés trop étroits, fragmentés et à des échelles restreintes sur lesquels les entreprises ne peuvent pas développer leur productivité et leurs gains. En outre, ces marchés sont plein de contraintes tarifaires ou non, qui nuisent aux échanges régionaux et continentaux.
Il s’agit donc d’un objectif de développement économique par le libre-échange.
Mais l’Afrique compte déjà des zones de libre-échange...
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Article rédigé par Matthieu Vendrely le 08 juillet 2019, TV5 Monde
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