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2018, l'année des start up africaines!

Dernière mise à jour : 23 août 2018



Même si l’écosystème est encore naissant et les sommes en jeu relativement faibles, 2018 semble être néanmoins l’année de l’émergence de ce marché en Afrique et du potentiel naissant des start up sur le continent.


Tout d’abord quelques chiffres pour se faire une idée précise du marché.


Le marché des start up africaines en 2018


De 277 millions de dollars, le total des levées a atteint 560 millions de dollars en 2017 : un chiffre qui a donc doublé en 2 ans. Les secteurs des Fintech et de l’énergie arrivent sans surprise en tête. De même pour les pays qui ont le plus bénéficié de ces levées. C’est naturellement le trio Kenya, Nigéria et Afrique du Sud qui truste à lui seul près des 2/3 des financements. Loin derrière on trouve l’Egypte, le Ghana et le premier pays francophone, le Sénégal.


Les financeurs viennent des USA avec la présence du fonds le plus emblématique, Y Combinator. Pour l’Europe on peut noter la forte présence de Partech Africa qui a annoncé un premier fonds de 100 millions d’Euros. BPI France est également sur les rangs.

Les venture capitalist font aussi leur apparition comme le nigérian Tomi Davies.

Les plus grosses levées de fonds ont été de 51 millions de dollars pour M-Kopa (énergie) au Kenya et 40 millions de dollars pour Andela (éducation) au Nigeria.



Les start up africaines, un modèle en voie de maturation


Malgré ces nouvelles très encourageantes, l’Afrique des start up doit néanmoins relever un certain nombre de défis afin de pérenniser cet écosystème naissant et en faciliter son développement vertueux :

  • Des montants investis assez faibles : ils obligent les start uppers à faire des choix très opérationnels avec une obligation de ROI rapide. Ce qui se fait très souvent au détriment du développement international.

  • Des marchés locaux assez réduits, ce qui freine le décollage

  • La faible prise de conscience et souvent le manque de soutien de la part des institutions gouvernementales

  • Le peu d’osmose entre les start up et les entreprises. D’où des chiffres très faibles de revente de start up africaines à des groupes plus importants.

  • Une culture du secret sur les montants levés encore très forte


Et les start up africaines … francophones ?


Et l’Afrique francophone dans tout cela ? c’est très certainement à partir du Sénégal et de la Côte d’Ivoire que le phénomène des start up prendra de l’ampleur. Même si l’on en parle moins, de nombreuses start up ont déjà réussi à faire leurs preuves et à émerger sur leurs marchés. Reste à se financer et à se développer dans la sous-région et pourquoi pas à essaimer dans d’autres pays d’Afrique ?

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